Le clocher des Franciscains
D
‘après la tradition c’est en 1239 que les Frères Mineurs Observants de l’ordre de Saint François se fixèrent au quartier LYMPIA pour y fonder le couvent de Saint RECUPERAT. I1 semblerait que sa destruction fut l’œuvre des Sarrasins.
Le supérieur, Raymond RICARDI, créa le nouveau couvent SAINT FRANCOIS au pied de la colline du Château, dans l’enceinte de la ville, sur un terrain cédé par un riche meunier, Augier BADAT, le 17 novembre 1250. Ce couvent s’agrandit en 1410 grâce aux libéralités de Pierre MARTINI, gentilhomme niçois.
En 1477 le frère Louis TERRINI fit élever, au milieu du cimetière de ce couvent (actuellement place St. François), une croix sculptée, renversée en 1793 pendant la tourmente révolutionnaire, sauvée, et cachée dans une écurie par un niçois.
Le clocher du Couvent Saint François subit, sans doute, d’importants dommages causés par les troupes françaises au cours des différents sièges de 1691 et 1705.
En 1722 les pères Franciscains réalisèrent des travaux au clocher et occupèrent le couvent jusqu’en 1792, année
où les troupes françaises passent le VAR, pénètrent dans le Comté de NICE, et s’approprient tous les biens du clergé et en chassent les occupants.
En 1798 le couvent est vendu aux enchères ainsi que l’église au flanc de laquelle avait été élevé, en 1574, le Palais Communal.
Le clocher deviendra la propriété communale et ce afin d’y placer une horloge selon les plans dressés par l’architecte VERNIER en 1837.
Après quelques modifications et restaurations c’est la Tour que nous connaissons aujourd’hui.
D’après DURANTE, dans son histoire de NICE, l’antipape BENOIT XIII vint y loger en 1405. En 1529 VILLIERS DE L’ILE ADAM, grand maître de MALTE, par reconnaissance de l’hospitalité reçue à VILLEFRANCHE après la conquête de l’île de RHODES, fit, à son départ pour MALTE, différents dons à plusieurs églises, et notamment à celle de Saint FRANCOIS, dont des vases précieux et des tableaux de BREA.